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yabiladi Maroc: les associations veulent développer les familles d'accueil

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Message par Deborah Mar 22 Oct - 11:18

https://www.yabiladi.com/articles/details/78818/maroc-associations-veulent-combler-vide.html

 
SOCIÉTÉ
Publié le 27/05/2019 à 17h45
Maroc : Des associations veulent combler le vide juridique du placement en familles d’accueil

Au Maroc, le placement des enfants en familles d’accueil ne bénéficie pas d’un cadre juridique clair, hormis une mention générale dans l’article 471 du Code de procédure pénale. C’est pourquoi un collectif associatif s’est constitué en plaidant pour la mise en place d’un mécanisme dans ce sens.


Rencontre autour du lancement officiel du Collectif marocain de placement en famille d’accueil, samedi 25 mai à Casablanca / Ph. Association Bayti



Chaque heure, un enfant est abandonné quotidiennement au Maroc et en 2016, 11 373 enfants ont été placés dans des structures de protection pour les enfants en situation difficile. Par ailleurs, d’autres enfants sont pris en charge dans le cadre d’une Kafala. Mais ces procédures prouvent leurs limites, en matière de réintégration au tissu socioéconomique dans le premier cas, ou au niveau du long et complexe processus administratif dans le second. Ce constat alarmant, l’UNICEF Maroc et la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance le reprennent dans leur rapport conjoint intitulé «L’enfance abandonnée au Maroc».

Comme troisième possibilité dont les premières expériences se sont avérées positives, les associations de protection de l’enfance proposent le placement en familles d’accueil. Mais faute de cadre juridique dédié, cette procédure reste peu connue. Dans ce sens, ces ONG plaident depuis au moins 2012 pour la mise en place d’un outil juridique, malgré le silence du ministère de tutelle.

Composé de cinq organisations, le Collectif marocain de placement en famille d’accueil a ainsi tenu, samedi dernier, une rencontre de lancement officiel pour faire connaître son plaidoyer, défendu par l’association Anir, Bayti, SOS village d’enfants, la Fondation Amane pour la protection de l’enfance, ainsi que la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance.

«En 2012, une ébauche de texte juridique sur la famille d’accueil a été élaborée par des juges et des associations de protection de l’enfance, puis déposée auprès du ministère de la Justice et [celui] de la Famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social. Cependant, cette proposition est restée lettre morte.»

Collectif marocain de placement en famille d’accueil
Un blocage à l’intérêt supérieur de l’enfant

L’élaboration d’une loi-cadre pour le placement en famille d’accueil fait même partie des objectifs stratégiques pour 2015 – 2020 dans le programme de mise en œuvre de la politique publique intégrée de Protection de l’enfance. Cet outil faisant encore défaut, le processus est régi uniquement par l’article 471 du Code de procédure pénale, qui permet aux juges de placer les enfants auprès d’une «personne tierce digne de confiance» en évaluant eux-mêmes l’aptitude de chaque famille voulant accueillir un enfant.

Par ailleurs, les constats de l’UNICEF au Maroc laissent les membres du Collectif souligner que «les enfants sont souvent placés dans des institutions en raison de l’insuffisance de mesures alternatives, à savoir la difficulté d’accès à la Kafala et l’absence de dispositifs de familles d’accueil réglementées». D’autres vivant au sein de leurs familles sont en situation de risque, alors que le nombre de ceux privés de cet environnement est en augmentation, «comme en témoigne le nombre d’établissements de protection, qui aurait doublé depuis 2005» avec des conditions de vie précaires en leur sein.

Kafala : Mohamed Aujar veut renforcer la procédure pour les étrangers

Pour les juges présents à cette rencontre, il est question de «l’intérêt supérieur de l’enfant» auquel «aucune procédure ne doit constituer un frein». L’idée rejoint les recommandations du Comité des droits de l’enfant de l’ONU (HCDH) qui, depuis 2014, a recommandé au Maroc d’«achever le processus d’adoption du projet de loi sur la protection de remplacement en accordant la priorité à d’autres solutions que le placement en institutions, en particulier au placement auprès d’un parent, en famille d’accueil et au renforcement des programmes visant à prévenir le placement dans des structures de remplacement».

«Alors que l’échéance pour déposer le prochain rapport périodique auprès dudit Comité est fixée au 20 juillet 2020, le placement des enfants en institution n’est toujours pas une mesure de recours.»

Collectif marocain de placement en famille d’accueil
De ce fait, ce collectif s’est engagé à l’issue de la rencontre à «mettre en commun leur capital de connaissances et consolider leurs expériences, afin de mener conjointement un plaidoyer pour faire adopter une loi en faveur de la famille d’accueil, puis veiller à sa mise en œuvre» au bénéfice de «tous les enfants privés de protection adéquate, avec l’idée de créer une vision partagée et cohérente».

Cette ambition rejoint par ailleurs les Lignes directrices des Nations unies relatives à la protection des placements pour les enfants, qui préconisent de «trouver des solutions de remplacement, dans le contexte d’une stratégie globale de désinstitutionalisation fixant des buts et objectifs précis visant l’élimination progressive de ces structures» au sein des «pays où il existe encore de grandes structures d’accueil des enfants».


GHITA ZINE
Journaliste Yabiladi


...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/78818/maroc-associations-veulent-combler-vide.html
Deborah
Deborah
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Message par Deborah Mar 22 Oct - 11:21

HUFFPOST
https://www.huffpostmaghreb.com/entry/5-associations-marocaines-sunissent-pour-le-placement-des-enfants-en-familles-d-accueil_mg_5cebf7a4e4b0512156f59dba

27/05/2019 18h:05 

5 associations marocaines s'unissent pour le placement des enfants abandonnés en familles d’accueil



et pour la mise en place d’un cadre juridique, alors qu'"un enfant serait abandonné toutes les heures au Maroc".
Par Kaoutar Laili



ENFANCE - 5 associations marocaines œuvrant pour la prise en charge et le placement en famille d’ accueil d’enfants en situation d’abandon, s’unissent et lancent le Collectif Marocain de Placement en Famille d’Accueil, afin de mener conjointement un plaidoyer pour la mise en place d’un cadre juridique en faveur de la famille d’accueil.

Avec un comité de pilotage composé de 5 associations fondatrices, le collectif réunit ainsi l’Association Anir d’Aide aux Enfants en Situation Difficile, l’Association Bayti, la Fondation Amane pour la Protection de l’Enfance (FAPE), SOS Village d’Enfants (SOS VE) ainsi que le bureau régional de la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance de Taroudant, pour un seul combat.

 Vide juridique
 “Il n’y a pas un texte de loi qui nous aide pour les autorisations de placement en famille d’accueil, le suivi des demandes avec les familles... À chaque demande de placement c’est le juge qui décide au cas par cas, ce qui rend la procédure particulièrement longue”, regrette Houda Srhir, responsable communication de SOS Villages d’enfants Maroc. 

Le placement en familles d’accueil est une option de prise en charge de remplacement parmi d’autres qui sont privilégiées: la réinsertion familiale en famille biologique, la famille élargie, le placement en Kafala et enfin la famille d’accueil. Cette dernière permet ainsi de prendre en charge les enfants sans protection familiale.

Généralement, le juge se réfère à l’article 471 du code pénal, qui prévoit la possibilité de confier un enfant à 'une personne tierce, digne de confiance'.

Un enfant abandonné par heure 

Selon le rapport “L’enfance abandonnée au Maroc” réalisé par Unicef Maroc et la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance, un enfant serait abandonné toutes les heures au Maroc. Un chiffre effrayant qui montre l’urgence de la question de la prise en charge des enfants en situation d’abandon.

A ces derniers s’ajoutent ceux qui se retrouvent dans des situations à risques, au sein même de leur environnement familial. Face à cette triste réalité, le Collectif Marocain de Placement en Famille d’Accueil a décidé d’agir pour défendre le droit de chaque enfant de grandir au sein d’une famille et de protéger juridiquement les familles désireuses de les accueillir.

Un modèle qui a fait ses preuves


“Plusieurs enfants et adolescents ont déjà été placés dans des familles. Nous avons des centaines de familles et de jeunes qui peuvent témoigner de l’importance d’un cadre chaleureux. C’est un modèle qui a porté ses fruits”, ajoute la responsable associative.

“Je vais prendre pour exemple, le cas de SOS VE: nous accueillons les enfants jusqu’à l’âge de 13-14 ans. Passé cet âge, les adolescents sont placés dans des internats ou intègrent des foyers de jeunes. Nous croyons fortement que la place d’un enfant se trouve au sein d’une famille. En plus de contribuer à leur épanouissement, le placement en famille d’accueil permet de libérer de l’espace pour accueillir d’autres enfants dans le besoin”, souligne Houda Srhir.

Lancé officiellement samedi 25 mai dernier, à l’occasion de la journée nationale de l’enfant, il s’agit initialement d’un dispositif mis en place dès 2008 par l’association Bayti, structure rejointe par la suite par 4 autres associations pour fonder le collectif.
Deborah
Deborah
Admin


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