L'alcoolisme au Maroc
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Le Forum de la kafala en Algérie et au Maroc :: Développement de l'enfant :: Santé et questions médicales
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L'alcoolisme au Maroc
un article du Monde sur l'alcoolisme :
NB: bien que plus rare que dans les pays de l'Est, l'existence de l'alcoolisme au MAroc implique qu'il faut se renseigner si la mère a bu durant la grossesse, car cela entraine de graves troubles du SAF (syndrome d'alcoolisation foetale) ou ETCAF (ensemble de troubles causés par l'alcoolisation foetale).
Cachez ces Alcooliques anonymes que le Maroc ne saurait voir
Plus de 1 % des Marocains seraient dépendants, mais soigner cette addiction est difficile car, officiellement, les locaux n’ont pas le droit de boire de l’alcool.
Par Ghalia Kadiri (Salé, Casablanca, Maroc, envoyée spéciale)
LE MONDE Le 07.09.2018 à 15h17
Nadia*, la cinquantaine, est une femme de forte corpulence, vêtue d’une djellaba rouge, les cheveux grisonnants couverts d’un voile à fleurs. C’est un peu la « maman » du groupe. D’ailleurs, aujourd’hui, c’est elle qui prend la parole en premier. « La semaine dernière, c’était l’Aïd. Et vous savez quoi ? Pour la première fois depuis trente ans, je me suis levée le matin. C’est moi qui ai cuisiné les moutons, trois moutons ! » Une salve d’applaudissements salue ses efforts. « Bravo ! », lâche un camarade. « Grâce à Dieu ! », lance un autre.
Cela fait bientôt huit mois que Nadia n’a pas bu une goutte d’alcool. Pendant trente ans pourtant, chaque jour, le rituel était le même. Le réveil ? Pas avant midi. La marche de la honte vers l’épicerie du coin. La bouteille de vodka de mauvaise qualité. Les verres « cul sec, sans mélange ». Nadia se terrait dans sa chambre, rideaux fermés, et passait sa journée « à boiredevant les chaînes de télévision françaises ». Jusqu’à ce que son fils, longtemps pétrifié par la peur du déshonneur, finisse par l’emmener à l’hôpital Ar-Razi de Salé, où elle a été soignée dans le premier centre d’addictologie au Maroc, ouvert en 2000.
Lire aussi : Le Maroc prend de la bouteille
Depuis, Nadia revient tous les jeudis pour participer à la réunion des Abstinents anonymes d’Ar-Razi (AAA), lancée il y a un an pour assurer le suivi des personnes dépendantes et prévenir les rechutes. « Pour se protéger, on ne dit pas “Alcooliques anonymes”, car les textes de loi sont clairs : l’alcool est interdit pour les musulmans au Maroc. Nous ne voulons pas avoir de problèmes », explique Rachida Benbaze, infirmière à l’hôpital et modératrice des AAA. Mais le groupe suit à l’identique la méthode des Alcooliques anonymes, nés en 1935 aux Etats-Unis, et les douze étapes nécessaires pour parvenir à l’abstinence.
Chaque jeudi matin, une douzaine de « AA » (et jusqu’à trente pendant le ramadan, où la participation atteint son pic) se réunissent dans une petite salle sobre et lumineuse. La séance commence par un « Bismillah ! »prononcé en chœur. « Au nom de Dieu ». Même si « les confessions n’ont pas leur place ici », rappelle Rachida Benbaze. « Les AA sont basés sur la spiritualité, on s’inspire forcément de l’islam car nous vivons dans un pays musulman. Mais nous sommes laïcs. » Le mot haram (qui désigne ce qui est interdit par la religion) est proscrit. « Il n’y a aucun jugement.
L’addiction est une maladie chronique du cerveau », rappelle l’infirmière.
Assis autour d’une table sur laquelle sont posés boissons et gâteaux, certains, à l’instar de Nadia, affichent une mine optimiste. Mais beaucoup gardent la tête basse et restent silencieux, les mains tremblantes. Une mauvaise nouvelle tombe : la veille, Jalil*, 40 ans, a replongé. La crainte du « faux pas », dans le langage des « AA », hante chacun d’eux. « On a tous peur de rechuter », avoue Nasser*, un des deux parrains du groupe, malgré ses huit années d’abstinence. Lui a tout perdu à cause de l’alcool. Sa femme, son travail, sa maison, son statut social. « J’étais devenu clochard. J’ai fait une tentative de suicide, mais Dieu ne m’a pas tué. Alors je me suis dit que j’avais peut-être une mission : aider les autres à trouver le courage de se faire soigner dans un pays où l’alcoolisme est l’un des grands tabous. »
Au point qu’il a fallu des années d’acharnement pour voir le projet aboutir. Le 29 septembre, les AAA souffleront leur première bougie. « On s’est lancés un peu comme ça, en regardant des vidéos sur YouTube », sourit Mme Benbaze. Et pour suivre les douze étapes traditionnelles détaillées dans le livre des Alcooliques anonymes, qui n’existe pas en langue arabe, il a fallu s’engager dans un long travail de traduction. « Je m’inspire de celui des Narcotiques anonymes, qui est édité en arabe », précise la modératrice, les mains posées sur l’ouvrage consacré aux toxicomanes.
Au Maroc, la loi interdit strictement la vente et la consommation de boissons alcoolisées aux Marocains musulmans. Théoriquement réservée, donc, en majeure partie aux touristes, la vente d’alcool est néanmoins largement accessible aux nationaux. Dans les grandes villes, les consommateurs en trouvent dans certaines grandes surfaces, dans des magasins spécialisés ou chez des vendeurs informels, dans des hôtels, des pubs chics ou des bars populaires. Dans les campagnes et les petits villages, les habitants fabriquent leur propre alcool, généralement de l’eau de vie (mahia).
« Il faut arrêter de se voiler la face. Il n’y a pas une famille au Maroc qui n’a pas connu au moins une fois un problème d’addiction », prévient Imane Kendili, psychiatre et addictologue à Casablanca. En 2009, elle a participé, avec l’association Nassim et d’autres médecins addictologues, à la mise en place des premières réunions des Alcooliques anonymes, qui se rassemblent de manière plus ou moins régulière dans plusieurs villes, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir.
« Nous sommes protégés parce que nous existons au sein d’un hôpital, indique Mme Benbaze. Mais les autres groupes à l’extérieur des structures hospitalières ont du mal à être pérennes. » Trouver un local pour accueillir des alcooliques est un parcours du combattant dans le royaume.
Pourtant, le besoin est là. « Une étude menée en 2009 par des psychiatres estime que 1,4 % des Marocains sont dépendants à l’alcool et que 2 % en abusent. C’est énorme », alerte la docteure Kendili. En 2014, un rapport de l’Observatoire national des drogues et des addictions (ONDA) faisait état de 50 000 à 70 000 Marocains (sur 35 millions d’habitants) présentant « un usage problématique d’alcool ».
Les hommes sont les plus touchés. Mais, contrairement aux idées reçues, les femmes alcooliques « sont beaucoup plus présentes qu’on ne le croit, mais elles se cachent », affirme la psychiatre addictologue. Nadia, la seule femme des AAA, en sait quelque chose : « Dans les milieux populaires, une femme qui boit tout court est une prostituée ou une dépravée. Alors imaginez une femme alcoolique : j’ai été stigmatisée, reniée par le voisinage, exclue de la société. »
Dans ce climat d’hypocrisie sociale où la réalité est masquée par les discours moralisateurs religieux, l’accès aux soins et la prévention trouvent difficilement leur place. « L’alcoolisme est vu comme de l’insolence et de la déviance, il y a beaucoup de stigmatisation, y compris dans le milieu médical, témoigne une infirmière d’un hôpital casablancais, sous couvert d’anonymat. Quand un alcoolique est malade, on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est de sa faute. »
Depuis 2000, au moins quatorze centres d’addictologie ont toutefois ouvert leurs portes à travers le pays. Dix ans plus tard, un programme national de lutte contre les conduites addictives a été lancé sur instruction royale, signe d’une volonté politique de lutter contre tous les types d’addictions. Mais les places sont encore limitées, dans le secteur public comme dans le privé. « En plus, il n’y a pas de suivi, de réinsertion sociale et encore moins de programme de prévention nationale », fustige Imane Kendili. Et l’interdit socio-religieux risque de décourager pendant longtemps les alcooliques de se faire soigner.
NB: bien que plus rare que dans les pays de l'Est, l'existence de l'alcoolisme au MAroc implique qu'il faut se renseigner si la mère a bu durant la grossesse, car cela entraine de graves troubles du SAF (syndrome d'alcoolisation foetale) ou ETCAF (ensemble de troubles causés par l'alcoolisation foetale).
Cachez ces Alcooliques anonymes que le Maroc ne saurait voir
Plus de 1 % des Marocains seraient dépendants, mais soigner cette addiction est difficile car, officiellement, les locaux n’ont pas le droit de boire de l’alcool.
Par Ghalia Kadiri (Salé, Casablanca, Maroc, envoyée spéciale)
LE MONDE Le 07.09.2018 à 15h17
Nadia*, la cinquantaine, est une femme de forte corpulence, vêtue d’une djellaba rouge, les cheveux grisonnants couverts d’un voile à fleurs. C’est un peu la « maman » du groupe. D’ailleurs, aujourd’hui, c’est elle qui prend la parole en premier. « La semaine dernière, c’était l’Aïd. Et vous savez quoi ? Pour la première fois depuis trente ans, je me suis levée le matin. C’est moi qui ai cuisiné les moutons, trois moutons ! » Une salve d’applaudissements salue ses efforts. « Bravo ! », lâche un camarade. « Grâce à Dieu ! », lance un autre.
Cela fait bientôt huit mois que Nadia n’a pas bu une goutte d’alcool. Pendant trente ans pourtant, chaque jour, le rituel était le même. Le réveil ? Pas avant midi. La marche de la honte vers l’épicerie du coin. La bouteille de vodka de mauvaise qualité. Les verres « cul sec, sans mélange ». Nadia se terrait dans sa chambre, rideaux fermés, et passait sa journée « à boiredevant les chaînes de télévision françaises ». Jusqu’à ce que son fils, longtemps pétrifié par la peur du déshonneur, finisse par l’emmener à l’hôpital Ar-Razi de Salé, où elle a été soignée dans le premier centre d’addictologie au Maroc, ouvert en 2000.
Lire aussi : Le Maroc prend de la bouteille
Depuis, Nadia revient tous les jeudis pour participer à la réunion des Abstinents anonymes d’Ar-Razi (AAA), lancée il y a un an pour assurer le suivi des personnes dépendantes et prévenir les rechutes. « Pour se protéger, on ne dit pas “Alcooliques anonymes”, car les textes de loi sont clairs : l’alcool est interdit pour les musulmans au Maroc. Nous ne voulons pas avoir de problèmes », explique Rachida Benbaze, infirmière à l’hôpital et modératrice des AAA. Mais le groupe suit à l’identique la méthode des Alcooliques anonymes, nés en 1935 aux Etats-Unis, et les douze étapes nécessaires pour parvenir à l’abstinence.
La crainte du « faux pas »
Chaque jeudi matin, une douzaine de « AA » (et jusqu’à trente pendant le ramadan, où la participation atteint son pic) se réunissent dans une petite salle sobre et lumineuse. La séance commence par un « Bismillah ! »prononcé en chœur. « Au nom de Dieu ». Même si « les confessions n’ont pas leur place ici », rappelle Rachida Benbaze. « Les AA sont basés sur la spiritualité, on s’inspire forcément de l’islam car nous vivons dans un pays musulman. Mais nous sommes laïcs. » Le mot haram (qui désigne ce qui est interdit par la religion) est proscrit. « Il n’y a aucun jugement.
L’addiction est une maladie chronique du cerveau », rappelle l’infirmière.
Assis autour d’une table sur laquelle sont posés boissons et gâteaux, certains, à l’instar de Nadia, affichent une mine optimiste. Mais beaucoup gardent la tête basse et restent silencieux, les mains tremblantes. Une mauvaise nouvelle tombe : la veille, Jalil*, 40 ans, a replongé. La crainte du « faux pas », dans le langage des « AA », hante chacun d’eux. « On a tous peur de rechuter », avoue Nasser*, un des deux parrains du groupe, malgré ses huit années d’abstinence. Lui a tout perdu à cause de l’alcool. Sa femme, son travail, sa maison, son statut social. « J’étais devenu clochard. J’ai fait une tentative de suicide, mais Dieu ne m’a pas tué. Alors je me suis dit que j’avais peut-être une mission : aider les autres à trouver le courage de se faire soigner dans un pays où l’alcoolisme est l’un des grands tabous. »
Au point qu’il a fallu des années d’acharnement pour voir le projet aboutir. Le 29 septembre, les AAA souffleront leur première bougie. « On s’est lancés un peu comme ça, en regardant des vidéos sur YouTube », sourit Mme Benbaze. Et pour suivre les douze étapes traditionnelles détaillées dans le livre des Alcooliques anonymes, qui n’existe pas en langue arabe, il a fallu s’engager dans un long travail de traduction. « Je m’inspire de celui des Narcotiques anonymes, qui est édité en arabe », précise la modératrice, les mains posées sur l’ouvrage consacré aux toxicomanes.
Les femmes se cachent
Au Maroc, la loi interdit strictement la vente et la consommation de boissons alcoolisées aux Marocains musulmans. Théoriquement réservée, donc, en majeure partie aux touristes, la vente d’alcool est néanmoins largement accessible aux nationaux. Dans les grandes villes, les consommateurs en trouvent dans certaines grandes surfaces, dans des magasins spécialisés ou chez des vendeurs informels, dans des hôtels, des pubs chics ou des bars populaires. Dans les campagnes et les petits villages, les habitants fabriquent leur propre alcool, généralement de l’eau de vie (mahia).
« Il faut arrêter de se voiler la face. Il n’y a pas une famille au Maroc qui n’a pas connu au moins une fois un problème d’addiction », prévient Imane Kendili, psychiatre et addictologue à Casablanca. En 2009, elle a participé, avec l’association Nassim et d’autres médecins addictologues, à la mise en place des premières réunions des Alcooliques anonymes, qui se rassemblent de manière plus ou moins régulière dans plusieurs villes, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir.
« Nous sommes protégés parce que nous existons au sein d’un hôpital, indique Mme Benbaze. Mais les autres groupes à l’extérieur des structures hospitalières ont du mal à être pérennes. » Trouver un local pour accueillir des alcooliques est un parcours du combattant dans le royaume.
Pourtant, le besoin est là. « Une étude menée en 2009 par des psychiatres estime que 1,4 % des Marocains sont dépendants à l’alcool et que 2 % en abusent. C’est énorme », alerte la docteure Kendili. En 2014, un rapport de l’Observatoire national des drogues et des addictions (ONDA) faisait état de 50 000 à 70 000 Marocains (sur 35 millions d’habitants) présentant « un usage problématique d’alcool ».
Les hommes sont les plus touchés. Mais, contrairement aux idées reçues, les femmes alcooliques « sont beaucoup plus présentes qu’on ne le croit, mais elles se cachent », affirme la psychiatre addictologue. Nadia, la seule femme des AAA, en sait quelque chose : « Dans les milieux populaires, une femme qui boit tout court est une prostituée ou une dépravée. Alors imaginez une femme alcoolique : j’ai été stigmatisée, reniée par le voisinage, exclue de la société. »
Hypocrisie sociale
Dans ce climat d’hypocrisie sociale où la réalité est masquée par les discours moralisateurs religieux, l’accès aux soins et la prévention trouvent difficilement leur place. « L’alcoolisme est vu comme de l’insolence et de la déviance, il y a beaucoup de stigmatisation, y compris dans le milieu médical, témoigne une infirmière d’un hôpital casablancais, sous couvert d’anonymat. Quand un alcoolique est malade, on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est de sa faute. »
Depuis 2000, au moins quatorze centres d’addictologie ont toutefois ouvert leurs portes à travers le pays. Dix ans plus tard, un programme national de lutte contre les conduites addictives a été lancé sur instruction royale, signe d’une volonté politique de lutter contre tous les types d’addictions. Mais les places sont encore limitées, dans le secteur public comme dans le privé. « En plus, il n’y a pas de suivi, de réinsertion sociale et encore moins de programme de prévention nationale », fustige Imane Kendili. Et l’interdit socio-religieux risque de décourager pendant longtemps les alcooliques de se faire soigner.
Deborah- Admin
Re: L'alcoolisme au Maroc
Ca confirme ce qu'une amie franco marocaine qui s'est installée à Casa depuis 3 ans me raconte... elle fait un constat alarmant : alcool, drogues dures, les marocains et beaucoup de marocaines, de tout âge sont complètement dépendants, et en oublient pour beaucoup la contraception, d'où de nombreux abandons de bébé chaque jour et beaucoup d'abandons dans les rues... c'est flippant
elle me dit même qu'elle n'a jamais vu autant de drogués dans les rues, c'est assez visible...
ma copine voit régulièrement ces femmes dans les rues de Casa, et ces femmes sont sujets à de nombreux abus, prostitution etc.. c'est d'une tristesse.... j'espère que l'Etat va enfin prendre la mesure de ce fléau de la drogue et de l'alcool...
https://www.libe.ma/Le-compteur-s-affole-entre-flou-terminologique-et-vide-juridique-Le-nombre-d-enfants-abandonnes-au-Maroc-estime-a-des_a96178.html
elle me dit même qu'elle n'a jamais vu autant de drogués dans les rues, c'est assez visible...
ma copine voit régulièrement ces femmes dans les rues de Casa, et ces femmes sont sujets à de nombreux abus, prostitution etc.. c'est d'une tristesse.... j'espère que l'Etat va enfin prendre la mesure de ce fléau de la drogue et de l'alcool...
https://www.libe.ma/Le-compteur-s-affole-entre-flou-terminologique-et-vide-juridique-Le-nombre-d-enfants-abandonnes-au-Maroc-estime-a-des_a96178.html
samsamsami
Re: L'alcoolisme au Maroc
l'hypocrisie sociale et totale, c'est tout à fait ça. C'est pareil en Algérie, j'avais demandé à ma cousine "est ce que les filles fument" je ne parlais que du tabac, elle m'a répondu "si ce n'était que le tabac..." Les alentours des mosquées, les bords des routes, les coins dans les montagnes sont plein de bouteilles de bière, de whisky et autres alcool.
Le mal être qui ronge cette population fait peur
Le mal être qui ronge cette population fait peur

kabylia- Admin
Re: L'alcoolisme au Maroc
vos anecdotes me font peur.
lorsque j'étais à Fes pour faire la kafala de mon fils en 2011, nous allions toujours manger des grillades le soir dans un petit restaurant. Et là trainait toujours un jeune homme qui était dans un état déplorable et effrayant: il semblait tituber, il était hagard, très maigre, parlait tout seul, il n'avait presque plus de dents ni de cheveux... et ce qui me choquait c'est qu'il était visiblement très jeune...
J'ai demandé aux gens s'ils le connaissaient et ils m'ont dit que justement c'était un orphelin qui avait passé son enfance en orphelinat mais à 18 ans on l'avait jeté sur le trottoir et il était devenu drogué à la colle et d'autres substances. Il vivait de mendicité mais franchement j'aurais eu peur de m'approcher de lui. Le restaurateur lui donnait un bol de soupe le soir quand il fermait son restaurant...
...... quelle tristesse....
lorsque j'étais à Fes pour faire la kafala de mon fils en 2011, nous allions toujours manger des grillades le soir dans un petit restaurant. Et là trainait toujours un jeune homme qui était dans un état déplorable et effrayant: il semblait tituber, il était hagard, très maigre, parlait tout seul, il n'avait presque plus de dents ni de cheveux... et ce qui me choquait c'est qu'il était visiblement très jeune...
J'ai demandé aux gens s'ils le connaissaient et ils m'ont dit que justement c'était un orphelin qui avait passé son enfance en orphelinat mais à 18 ans on l'avait jeté sur le trottoir et il était devenu drogué à la colle et d'autres substances. Il vivait de mendicité mais franchement j'aurais eu peur de m'approcher de lui. Le restaurateur lui donnait un bol de soupe le soir quand il fermait son restaurant...
...... quelle tristesse....
Deborah- Admin
Re: L'alcoolisme au Maroc
C est vrai Deborah les orphelins y compris en Algerie se retrouveny souvent à la rue et livré à eux memes
Mais il n y a pas que les orphelins c est un fleau general la drogue et l'alcool. Comme ce sont des interdits les pouvoirs pubclics ferment les yeux et n'agissent pas car on en parle pas c'est tabou. En tout cas on est impuissant même le peu d'associations sui cherchent à faire du bruit dechantent rapidement... après en Algérie ce qui est effrayant aussi c'est que même si ça se voit pas lq prostitution est organisée. J'aappris que rien que sur Alger il y a des centaines de "maisons closes"... et tout le monde sait... bref
Mais il n y a pas que les orphelins c est un fleau general la drogue et l'alcool. Comme ce sont des interdits les pouvoirs pubclics ferment les yeux et n'agissent pas car on en parle pas c'est tabou. En tout cas on est impuissant même le peu d'associations sui cherchent à faire du bruit dechantent rapidement... après en Algérie ce qui est effrayant aussi c'est que même si ça se voit pas lq prostitution est organisée. J'aappris que rien que sur Alger il y a des centaines de "maisons closes"... et tout le monde sait... bref
samsamsami
Re: L'alcoolisme au Maroc
Oui c'est vraiment terrible tu as raison
car à force de dire "Au Maroc/Algérie, il n'y a pas d'alcoolisme, il n'y a pas de drogues, il n'y a pas de relations sexuelles hors mariage, il n'y a pas de SIDA, il n'y a pas d'inceste etc etc" ben on évite aussi de chercher des solutions aux problèmes...
car à force de dire "Au Maroc/Algérie, il n'y a pas d'alcoolisme, il n'y a pas de drogues, il n'y a pas de relations sexuelles hors mariage, il n'y a pas de SIDA, il n'y a pas d'inceste etc etc" ben on évite aussi de chercher des solutions aux problèmes...
Deborah- Admin
Re: L'alcoolisme au Maroc
Et oui la prostitution existe aussi, ce genre de société vit dans l'hypocrisie totale mais en attendant le peuple en souffre.
Les associations font ce qu'elles peuvent avec le peu de moyen et souvent ce sont des dons,l'état ne les aide pas.
Deborah, le jeune dont tu parles, il y en a des milliers...J'avais pris un vol Marseille Alger, mon ami était venu me chercher à l'aéroport, sur l'autoroute un bonhomme d'une cinquantaine d'année traversait les voies, il était ivre, de peu on lui roulait dessus (nous et les autres) c'est vraiment dangereux et pour lui et pour les autres.
Je parie qu'on est plusieurs à avoir des centaines d'idées pour améliorer certaines choses au Maghreb, mais là non plus on ne nous laisse pas faire. Par exemple, j'ai milité 10 ans pour une association, j'étais trésorière, on avait expédié des containers entiers d'affaires pour les orphelinats en Algérie, il nous avait fallu des tas d'autorisations, des contrôles, et il fallait s'assurer que les dons (vêtements, affaires scolaires, médicaments etc) arrivent bien aux destinataires.
Pas facile d'aider nos compatriotes et notre pays d'origine...
Les associations font ce qu'elles peuvent avec le peu de moyen et souvent ce sont des dons,l'état ne les aide pas.
Deborah, le jeune dont tu parles, il y en a des milliers...J'avais pris un vol Marseille Alger, mon ami était venu me chercher à l'aéroport, sur l'autoroute un bonhomme d'une cinquantaine d'année traversait les voies, il était ivre, de peu on lui roulait dessus (nous et les autres) c'est vraiment dangereux et pour lui et pour les autres.
Je parie qu'on est plusieurs à avoir des centaines d'idées pour améliorer certaines choses au Maghreb, mais là non plus on ne nous laisse pas faire. Par exemple, j'ai milité 10 ans pour une association, j'étais trésorière, on avait expédié des containers entiers d'affaires pour les orphelinats en Algérie, il nous avait fallu des tas d'autorisations, des contrôles, et il fallait s'assurer que les dons (vêtements, affaires scolaires, médicaments etc) arrivent bien aux destinataires.
Pas facile d'aider nos compatriotes et notre pays d'origine...
kabylia- Admin
Re: L'alcoolisme au Maroc
un autre article sur les drogues et le karkoubi
https://parismatch.be/actualites/societe/120807/le-karkoubi-la-drogue-de-la-violence-qui-inquiete-le-maroc
Le karkoubi, la drogue de la violence qui inquiète le Maroc
Kathleen Wuyard | Publié le 27 février 2018
Les Russes ont le Krokodil, la Crystal meth s’est propagée depuis les États-Unis, et au Maroc, c’est une drogue moins connue mais tout aussi dangereuse qui sévit. Mélange de psychotropes, cannabis, alcool ou colle; le Karkoubi est un cocktail explosif qui donne à ceux qui le prennent des pulsions violentes.
Ainsi, de 2004 à 2005, le tueur en série Abdelali Amer avait sévi dans les rues de Rabat, assassinant 14 personnes alors qu’il était sous l’emprise du karkoubi. Le pays découvre alors l’ampleur de l’addiction à ce cocktail médicamenteux artisanal, largement répandu dans le pays et transcendant âge et classes sociales.
Le spot préféré des trafiquants ? Les écoles et les instituts, avec des effets dévastateurs sur les consommateurs : selon le média local Yabiladi, en 2007, 80% des jeunes en prison l’étaient pour des délits commis sous effet du karkoubi. Pas de quoi freiner la consommation pour autant. Depuis le règne de terreur d’Abdelali Amer, le karkoubi continue de faire parler de lui au gré des crimes, délits et sursauts de violence commis sous son emprise.
Dernier en date : un reportage publié par Le Monde ce lundi, qui emmène le lecteur dans la psyché des drogués. Comme Hay Mohammadi, un Marocain de 31 ans qui s’est juré à plusieurs reprises déjà d’arrêter. Sans succès : « Sans le karkoubi, je ne peux pas voler. Comment vais-je faire pour survivre ? ».
Si ce cocktail médicamenteux donne un tel sentiment de toute puissance à ceux qui le prennent, c’est à cause des psychotropes qui le composent. Dans un rapport publié en 2013 par le Centre spécialisé en addiction de Casablanca, le docteur Abdellah explique en effet que les psychotropes, parmi lesquels on retrouve des benzodiazépines tels que le Xanax ou le Valium , ont des effets secondaires qui vont de l’automutilation aux pensées suicidaires, voire même, meurtrières. Comme celles qui ont agité Abdelali Amer. Pour la juriste et militante des droits humains Fatiha Daoudi, c’est bien simple : le karkoubi n’est rien de moins qu’une arme de destruction massive.
Malgré les efforts de la police, les comprimés se répandent comme une trainée de poudre. D’abord parce qu’ils sont petits, faciles à cacher et donc à dealer. Mais aussi parce qu’ils sont relativement démocratiques : compter entre 2 et 100 dirhams la pilule (entre 18 cents et 8 euros), contre 50 dirhams pour une barre de haschich et 500 dirhams le gramme de cocaïne.
Le calcul est vite fait, et le mélange est prêt tout aussi rapidement. Une pilule écrasée, un peu d’alcool, un peu de colle, du haschich pour ceux qui le désirent et le karkoubi est prêt à être consommé. Et si son prix le classerait plutôt dans la catégorie « drogue du pauvre », avec le rapport du Centre spécialisé en addiction de Casablanca soulignant que «l’utilisation de médicaments psychotropes est étroitement lié à la misère sociale ou émotionnelle», le karkoubi a toutefois réussi à infiltrer toutes les couches de la société marocaine.
D’une impulsivité incroyable
Selon une étude réalisée en 2009 par le psychiatre Khalid Ouqezza, la consommation de karkoubi toucherait 3% de la population du pays. Des chiffres qui ont vraisemblablement augmenté depuis, au gré de la multiplication des incarnations de la drogue. Il y a le touar, venu de Libye, qui fait perdre tout sens de la réalité à celui qui le consomme; le timssah, une version du Krokodil originaire d’Algérie qui entraine la mort des consommateurs dans les deux ans, et puis la plus dangereuse de toutes, al katila (« la tueuse »), une version du karkoubi mélangeant psychotropes en gouttes et cannabis et qui entraîne des comportements extrêmement violents chez ceux qui en prennent.
« Consommés à fortes doses, ces psychotropes peuvent entraîner leur consommateur à commettre des folies, à avoir des réactions très agressives, d’une impulsivité incroyable » explique ainsi Jalal Taoufik, psychiatre et directeur du Centre national de prévention et de recherche en toxicomanie interrogé par Yabiladi.
"Le plus souvent, les gens qui consomment du karkoubi sont des psychopathes en puissance. Le produit les désinhibe et leur ôte toute capacité de jugement, ils sont capables de s’automutiler." (Jalal Taoufik)
Et de semer la panique dans le pays. En 2015, dans une tribune rédigée pour le Huffington Post, Fatiha Daoudi tirait la sonnette d’alarme. « Nous assistons, depuis cinq ans, à une recrudescence spectaculaire d’agressions et de crimes barbares. Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions parler de jeunes délinquants, souvent mineurs, armés de coutelas, semer la panique sous l’effet de karkoubi ».
"Il existe de nos jours des quartiers entiers pris en otage par ce genre de délinquants et que la police déserte laissant leurs habitants livrés à leur sort." (Fatiha Daoudi)
La solution, selon elle ? « La prophylaxie est la meilleure arme contre le karkoubi. Elle doit se baser sur le respect de la dignité humaine autrement dit l’accès à un logement décent, au travail et au droit à la santé ». Plus facile à dire qu’à faire, Fatiha Dadoudi accusant le gouvernement de « démission », et tempêtant que « ce laisser-aller menace la stabilité de notre pays et peut mener au chaos ! ».
Un chaos contre lequel luttent les associations qui oeuvrent à sensibiliser aux ravages du karkoubi, avec des résultats mitigés : les psychotropes occupent en effet avec l’alcool la deuxième place après le cannabis dans le classement des drogues les plus consommées au Maroc.
Rien qu’à Oujda, une ville de 60 000 habitants au nord-est du pays, 1 091 trafiquants et complices ont été arrêtés en 2006, avec près d’un demi-million de comprimés de Rivotril saisis par la police en 2004. Selon Abedelkebir El Assi, responsable d’une association active dans les bidonvilles de Casablanca, entre 40 et 45% des jeunes âgés de 12 à 35 ans auraient déjà consommé du karkoubi.
Et les plus âgés ? « Au-delà de cet âge, un consommateur de ce genre de psychotropes est en prison pour un crime commis sous l’emprise de la drogue, ou a sombré dans la folie ». Alors pour éviter le pire Fatiha Daoudi persiste, et signe : « l’amélioration des conditions de la vie quotidienne protège contre l’attrait du paradis artificiel que procure la drogue. Il est vrai que la réalisation de ces conditions a un coût mais comparé au coût des ravages du karkoubi, il est infime ».
https://parismatch.be/actualites/societe/120807/le-karkoubi-la-drogue-de-la-violence-qui-inquiete-le-maroc
Le karkoubi, la drogue de la violence qui inquiète le Maroc
Kathleen Wuyard | Publié le 27 février 2018
Les Russes ont le Krokodil, la Crystal meth s’est propagée depuis les États-Unis, et au Maroc, c’est une drogue moins connue mais tout aussi dangereuse qui sévit. Mélange de psychotropes, cannabis, alcool ou colle; le Karkoubi est un cocktail explosif qui donne à ceux qui le prennent des pulsions violentes.
Ainsi, de 2004 à 2005, le tueur en série Abdelali Amer avait sévi dans les rues de Rabat, assassinant 14 personnes alors qu’il était sous l’emprise du karkoubi. Le pays découvre alors l’ampleur de l’addiction à ce cocktail médicamenteux artisanal, largement répandu dans le pays et transcendant âge et classes sociales.
Le spot préféré des trafiquants ? Les écoles et les instituts, avec des effets dévastateurs sur les consommateurs : selon le média local Yabiladi, en 2007, 80% des jeunes en prison l’étaient pour des délits commis sous effet du karkoubi. Pas de quoi freiner la consommation pour autant. Depuis le règne de terreur d’Abdelali Amer, le karkoubi continue de faire parler de lui au gré des crimes, délits et sursauts de violence commis sous son emprise.
Dernier en date : un reportage publié par Le Monde ce lundi, qui emmène le lecteur dans la psyché des drogués. Comme Hay Mohammadi, un Marocain de 31 ans qui s’est juré à plusieurs reprises déjà d’arrêter. Sans succès : « Sans le karkoubi, je ne peux pas voler. Comment vais-je faire pour survivre ? ».
Si ce cocktail médicamenteux donne un tel sentiment de toute puissance à ceux qui le prennent, c’est à cause des psychotropes qui le composent. Dans un rapport publié en 2013 par le Centre spécialisé en addiction de Casablanca, le docteur Abdellah explique en effet que les psychotropes, parmi lesquels on retrouve des benzodiazépines tels que le Xanax ou le Valium , ont des effets secondaires qui vont de l’automutilation aux pensées suicidaires, voire même, meurtrières. Comme celles qui ont agité Abdelali Amer. Pour la juriste et militante des droits humains Fatiha Daoudi, c’est bien simple : le karkoubi n’est rien de moins qu’une arme de destruction massive.
Malgré les efforts de la police, les comprimés se répandent comme une trainée de poudre. D’abord parce qu’ils sont petits, faciles à cacher et donc à dealer. Mais aussi parce qu’ils sont relativement démocratiques : compter entre 2 et 100 dirhams la pilule (entre 18 cents et 8 euros), contre 50 dirhams pour une barre de haschich et 500 dirhams le gramme de cocaïne.
Le calcul est vite fait, et le mélange est prêt tout aussi rapidement. Une pilule écrasée, un peu d’alcool, un peu de colle, du haschich pour ceux qui le désirent et le karkoubi est prêt à être consommé. Et si son prix le classerait plutôt dans la catégorie « drogue du pauvre », avec le rapport du Centre spécialisé en addiction de Casablanca soulignant que «l’utilisation de médicaments psychotropes est étroitement lié à la misère sociale ou émotionnelle», le karkoubi a toutefois réussi à infiltrer toutes les couches de la société marocaine.
D’une impulsivité incroyable
Selon une étude réalisée en 2009 par le psychiatre Khalid Ouqezza, la consommation de karkoubi toucherait 3% de la population du pays. Des chiffres qui ont vraisemblablement augmenté depuis, au gré de la multiplication des incarnations de la drogue. Il y a le touar, venu de Libye, qui fait perdre tout sens de la réalité à celui qui le consomme; le timssah, une version du Krokodil originaire d’Algérie qui entraine la mort des consommateurs dans les deux ans, et puis la plus dangereuse de toutes, al katila (« la tueuse »), une version du karkoubi mélangeant psychotropes en gouttes et cannabis et qui entraîne des comportements extrêmement violents chez ceux qui en prennent.
« Consommés à fortes doses, ces psychotropes peuvent entraîner leur consommateur à commettre des folies, à avoir des réactions très agressives, d’une impulsivité incroyable » explique ainsi Jalal Taoufik, psychiatre et directeur du Centre national de prévention et de recherche en toxicomanie interrogé par Yabiladi.
"Le plus souvent, les gens qui consomment du karkoubi sont des psychopathes en puissance. Le produit les désinhibe et leur ôte toute capacité de jugement, ils sont capables de s’automutiler." (Jalal Taoufik)
Et de semer la panique dans le pays. En 2015, dans une tribune rédigée pour le Huffington Post, Fatiha Daoudi tirait la sonnette d’alarme. « Nous assistons, depuis cinq ans, à une recrudescence spectaculaire d’agressions et de crimes barbares. Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions parler de jeunes délinquants, souvent mineurs, armés de coutelas, semer la panique sous l’effet de karkoubi ».
"Il existe de nos jours des quartiers entiers pris en otage par ce genre de délinquants et que la police déserte laissant leurs habitants livrés à leur sort." (Fatiha Daoudi)
La solution, selon elle ? « La prophylaxie est la meilleure arme contre le karkoubi. Elle doit se baser sur le respect de la dignité humaine autrement dit l’accès à un logement décent, au travail et au droit à la santé ». Plus facile à dire qu’à faire, Fatiha Dadoudi accusant le gouvernement de « démission », et tempêtant que « ce laisser-aller menace la stabilité de notre pays et peut mener au chaos ! ».
Un chaos contre lequel luttent les associations qui oeuvrent à sensibiliser aux ravages du karkoubi, avec des résultats mitigés : les psychotropes occupent en effet avec l’alcool la deuxième place après le cannabis dans le classement des drogues les plus consommées au Maroc.
Rien qu’à Oujda, une ville de 60 000 habitants au nord-est du pays, 1 091 trafiquants et complices ont été arrêtés en 2006, avec près d’un demi-million de comprimés de Rivotril saisis par la police en 2004. Selon Abedelkebir El Assi, responsable d’une association active dans les bidonvilles de Casablanca, entre 40 et 45% des jeunes âgés de 12 à 35 ans auraient déjà consommé du karkoubi.
Et les plus âgés ? « Au-delà de cet âge, un consommateur de ce genre de psychotropes est en prison pour un crime commis sous l’emprise de la drogue, ou a sombré dans la folie ». Alors pour éviter le pire Fatiha Daoudi persiste, et signe : « l’amélioration des conditions de la vie quotidienne protège contre l’attrait du paradis artificiel que procure la drogue. Il est vrai que la réalisation de ces conditions a un coût mais comparé au coût des ravages du karkoubi, il est infime ».
Deborah- Admin

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